une fois n'est pas coutume, aujourd'hui pas de dessins mais une petite nouvelle, trés courte, qui m'a sauté dans la tête en regardant les infos!
Quand, en Décembre 2012, l'apocalypse attendue depuis si longtemps n'arriva pas, l'humanité fut soulagée et décida de tirer parti de cette pseudo deuxième chance qui lui était donnée. Toutes les nations du monde s'étaient entendues pour enfin faire la paix, et tout le monde en fût heureux, mis à part les défenseurs de la paix dans le monde, bien sur, puisqu'ils venaient de perdre leur fond de commerce.
Quand les présidents de tous les pays du monde se réunirent pour s'entendre sur un projet durable et profitable pour tout le monde, nombreuses furent les larmes de joie. Aujourd'hui encore, la photo du président Israélien dans les bras du président Palestinien orne tous les livres d'histoire de la terre.
Quand les marchands d'armes de tous horizons comprirent que leur business ne leur rapporterait plus rien, ils retournèrent leurs vestes si vite que ce fût à peine visible. Ils investirent donc dans la recherche scientifique, car, même si les humains n'avaient plus rien à craindre de leurs homologues, Dame nature, elle, se montrait toujours récalcitrante à nous offrir des cieux plus cléments. Le nouveau défi n'était plus de faire en sorte qu'un fusil tire le plus de balles possibles à la minute tout en restant assez précis pour toucher une mouche dans le pays voisin, mais de faire en sorte qu'il ne fasse pas trop chaud l'été, pas trop froid l'hiver, que la sécheresse soit plus humide et les inondations plus sèches.
Quand il se fut agis d'avancer des idées concrètes dans ce domaine, les projets valables n'étaient pas légions. La machine à déplacer les nuages afin qu'il y en ai une quantité égale au mètre carré de ciel, ne fonctionna pas, quant à celle qui devait empêcher les tornades en créant une onde qui tournerait dans le sens inverse, elle tua plus de gens qu'elle n'en sauva. Le premier espoir arriva du Professeur Bernard qui avait inventé un dispositif qui, par un système d'électro-ondes, pouvait contenir l'eau comme si ce fut du verre, à ceci près qu'elle laissait passer toutes les autres matières. Il avait découvert cette onde tout à fait par hasard en faisant tomber un four à micro-ondes dans une baignoire pleine, suite à quoi il fut arrêté pour tentative de meurtre, sous prétexte que Mme Bernard se trouvait dans ladite baignoire. Dure époque ou la science était freinée par des considérations bassements humaines. Mais le projet fut développé et bientôt, puisque leurs coûts étaient trés inférieurs au budget que réservaient précédement les nations à l'armement, d'énormes générateurs d'électro-ondes commencèrent à fleurir tout autour des continents, afin de préserver les terres des tsunamis. L'Océanie fût le premier continent à disposer les énormes poteaux métalliques de 10 mètres de diamètre sur 60 mètres de haut au sommet desquels étaient disposées les pales d'éoliennes, destinées à fournir l'énergie nécessaire au bon fonctionnement de l'électro-onde.
Quand le maire de Sydney inaugura le tout premier poteau, il avait revétu son plus beau maillot de bain afin de faire une démonstration aux gens venus de tous les horizons qui s'agglutinaient sur le front de mer. Il fût trés éloquent, saluant les progrés scientifiques et humains, poussant la mégalomanie jusqu'à écraser une larme à la fin du discours: c'était un bon politicien.
Quand il s'élança à toute vitesse vers l'océan pour franchir le mur d'onde qui s'étendait a quelques centimètres du rivage, il ne laissa derrière lui qu'une flaque d'eau sur le sable, et dans la mer, un cadavre aussi sec qu'un bout de bois dans une cheminée.
/fdata%2F2200873%2F%2Favatar-user-1510159-tmpphpCVqyP0.jpeg){kind=avatar}
